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DECLIN DES FORGES EN PERIGORD

L’ECHO DE VESONNE SONNE L’ALARME DES 1839

  

Dans un article paru dans l’Echo de Vesonne en 1839, l’auteur essaie d’attirer l’attention des maîtres de forges du Périgord sur certains points, prémices de la crise de 1860 et de l’arrêt  de presque toutes les usines suite au traité de libre échange :

  • En 1839 La fabrication du fer en Périgord n’a pas encore souffert de la concurrence anglaise, aussi s’endort -elle dans une fausse sécurité
  • La demande grandissante  en fer supérieure aux possibilités de production est un deuxième signe malgré l’augmentation significative de celle-ci (1.500.000 qtx en 1833 – 2.100.000 en 1836) (1),
  • Les maîtres de forge ont beaucoup de mal à se séparer du charbon de bois et passer à la houille
  • L’auteur préconise de remplacer plusieurs petites unités au bois (qui par ailleurs n’est pas inépuisable) par un nombre moins important d’ usines  plus grandes  (« aristocratiser ») (2)
  • On garde des méthodes archaïques (méthode comtoise) et on se refuse encore à utiliser des procédés plus modernes comme l’utilisation de l’air chaud (comme en Haute Saône,  Nièvre, Haut et Bas-Rhin et même du Gard ou encore de l’Aveyron et l’Ardèche). Même en continuant de faire aller des hauts- fourneaux au bois, on peut maintenant dans certaines autres régions abaisser la consommation de 1/6ème  voir ¼ (Ardennes, Meuse, Haute-Marne etc…)

Des bons points en Périgord pas assez exploités :

  • Certains hauts-fourneaux ont pourtant profité d’améliorations comme l’élévation à 11,50m et l’utilisation de machines à vapeur pour suppléer l’insuffisance de l’énergie hydraulique
  • Des fours à puddler ont étés installés
  • On compte beaucoup sur la future route d’Aurillac par Tulle permettra d’amener plus facilement la houille de Meimac


Et Jules Delanoue de conclure en guise de dernier avertissement :

« S’arrêter dans ce temps de progrès, c’est se faire écraser par ses rivaux »


REMARQUES PERSONNELLES :

1 – Sous-entendu : Un jour la clientèle ne pouvant plus être servie dans la région partira définitivement vers d’autres fournisseurs

2 – Un terme de l’époque pour bien marquer que la région est en train de louper l’aire industrielle