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1860 est l'année qui verra la signature du traîté sur le libre échange. Il portera un coup fatal à la majorité des forges du département qui étaient déjà très faibles pour beaucoup d'entre elles et qui n'ont pas su (ou pas voulu) franchir des étapes de modernisation technique ou économique
Un bilan en 1860-1861 :


On est déjà loin du nombre de mines et de forges en activité des années 1830, le rapport de l'ingénieur des mines adréssé au préfet ne mentionne plus qu 2 mines de combustibles minéraux sur 8 :
  
  • Mine de houille du Lardin qui travaille avec la forge des Eyzies (on sait que la mine fermera très rapidement après la décision de délocalisation de la forge des Eyzies par les Festugières)
  • Mine de lignites de La Serre à Simeyrolles qui ne travaille que très timidement avecl'agriculture locale

Les 6 mines de manganèse ne sont plus exploitées
Concernant les forges, elles s'éteignent progressivement et la libre concurrence accélère le phénomène :
  
  • Il y a 43 hauts-fourneaux dans le département mais 13 ont fonctionné en 1861
  • Il y a 95 feux d'affinerie dans le département mais 33 ont fonctionné en 1861

Plus grave, des forges qui ont tanté de se moderniser sont aussi en difficulté :
  
  • Sur les 13 fours à puddler à la houille du département, 4 ont fonctionné en 1861
  • Sur les 8 fours à réchauffer à la houille du département 3 ont fonctionné en 1861
Sources : Annales d'agriculture du Périgord
Notons que la forge du Coly qui avait bien progréssé dernièrement avec une charge de travail importante données par la fabrication des rails pour les chemins de fer du midi. s'est arrêtée subitement en 1861 suite à la résiliation du marché !
Notons également la mise en liquidation des Eyzies, la plus importante forge du département ainsi que celle de Saint- Vincent qui était jusque là bien palcée sur le marché !
Le rapport souligne aussi l'effondrement du cours du fer passé de 70 Frs la tonne à 20 Frs (50 Frs au cours le plus optimiste)
On trouve donc une combinaison de facteurs qui vont concourrir à la fermeture des forges en Dorodogne :
- Le manque de compétitivité technique depuis longtemps souligné (voir pour mémoire le résumé d'un article de l'Echo
de Vesone en 1839 dans la section "Histoire et techniques")
- Le traîté de libre échange et la non réactivité de l'industrie du département qui reste fondamentalement familiale et patrimoniale
- La chute des prix suite à l'ouverture des frontière et la possibilité de se fournire avec des produits moins chères venant par le rail
Le rapport Guillebot de Nerville reste pourtant optimiste en vantant les bonnes qualités des minerais de la région mais l'avenir lui donnera tort. Même si des mines subsisteront, elles alimenteront les industries extérieures au département comme celle de Fumel
En Dordogne Autour de 1868