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A la libération, la vie ne reprend pas son cours aussi facilement ; l'économie est sinistrée, on manque de tout, et certains voisins sont suspectés d'avoir collaboré.

La pénurie :

En 1948, encore on manque de lait et le sous-préfet répond à une pétition des habitants de Voulon, dont nos parents avec 13 autres signataires, :

" Le directeur du ravitaillement général à pris en corrélation avec M. le maire de Voulon, toutes les dispositions pour que les consommateurs de la commune puissent désormais obtenir le lait auquel ils ont droit. "

En juin1946, la maison Léon DEROME de Bavay (nord) ne peut honorer une commande de nos parents en "fertiligene"

La suspicion :

Une famille étant voisine du poste allemand (que pouvaient-ils y faire ?) a étée suspectée de marché noir avec eux.

On demande alors à nos parents qui connaissaient tout le monde de par leur profession (Papa facteur et Maman tenant l'agence postale) de témoigner.

Ils témoignent en leur faveur, et Maman pose la question :
" Comment ces gens pouvaient-ils interdire l'accès de leur puits aux allemands sans mettre leur vie en péril ? "
LES ANNEES 1945